Lettre patrimoniale à lire ici !
Fiscalité
Calendrier fiscal
Compte tenu du contexte exceptionnel, la date d’ouverture du service de déclaration en ligne a été reportée au lundi 20 avril 2020 au lieu du 08 avril.
La date limite pour effectuer la déclaration sur internet a également été reportée :
- Au jeudi 04 Juin 2020 à minuit pour les départements n°1 à 19.
- Au lundi 08 Juin 2020 à minuit pour les départements n°20 à 49.
- Au jeudi 11 Juin 2020 à minuit pour les départements n° 50 à 95 et les DOM
Votre taux de prélèvement à la source sera alors mis à jour au regard des données renseignées dans cette déclaration.
Ce nouveau taux sera appliqué à compter de septembre 2020 par l’administration fiscale.
Étalement et prime de départ à la retraite
La loi de finances pour 2020 a abrogé le système de l’étalement pour les indemnités de départ à la retraite à compter des revenus perçus en 2020.
Aussi, si vous partez à la retraite à compter de 2020, vous ne pourrez plus opter pour ce dispositif qui vous permettait d’étaler votre imposition sur 4 ans.
Votre prime supportera donc votre taux de prélèvement à la source en vigueur au moment de son versement et sera intégrée dans votre déclaration d’impôt 2021 sur les revenus 2020.
A noter, si vous êtes parti à la retraite en 2019, vous avez toujours la possibilité d’opter pour ce système dans la déclaration d’impôt 2020 à venir.
Cette prime de départ à la retraite étant qualifiée de revenu exceptionnel, vous pouvez opter pour le système du quotient afin d’alléger votre fiscalité en limitant la progressivité du barème.
Ce système consiste à ajouter à votre revenu une partie du revenu exceptionnel et à multiplier le supplément d’impôt obtenu par le coefficient.
Aussi, vous ne différez pas la date de paiement de l’impôt mais vous réduisez son montant car le système du quotient peut permettre :
- soit d’éviter d’entrer dans une tranche supérieure d’imposition,
- soit de limiter la partie imposable dans la tranche supérieure.
Vous trouverez ci-dessous une illustration des effets de cette option (*).
Un couple marié dont le revenu net taxable est de 45 000€ et la prime de départ à la retraite d’un membre du couple est de 16 000€.
Montant impôt sur le revenu hors prime = 3 554€
Montant impôt sur le revenu avec prime et sans quotient = 6 687€
Montant impôt sur le revenu avec prime et avec quotient = 5 794€
Le système du quotient permet donc d’économiser 893€ d’impôt.
(*) Source : impôts.gouv
Environnement économique – Vie des marchés
De la crise sanitaire à la crise financière : Décryptage des marchés – risques et opportunités à venir
Les marchés financiers ont débuté l’année 2020 dans la continuité de 2019, portés par des nouvelles économiques globalement positives et des perspectives en ligne avec les attentes.
ACTE 1 – UNE CRISE SANITAIRE D’UNE AMPLEUR INÉDITE
Ses effets ont été dans un premier temps minimisés par les pouvoirs publics et les médias, mais la propagation du Covid 19 à l’Europe est d’une ampleur et d’une gravité sans précédent.
Alors que désormais plus de 3 milliards d’individus dans le monde sont confinés chez eux, que les effets sur les économies étant importants et impossibles à évaluer avec précision, la situation sur les marchés financiers s’est fortement dégradée depuis le 21 février dernier sans qu’aucun acteur de la finance ne l’ait réellement anticipée.
Les principaux indices depuis le 20 février ont baissé de plus de 30% à fin mars.
De plus, nous observons lors ce décrochage soudain que toutes les classes d’actifs (actions, obligations, or, …) se sont recorrélées (ont réagi de la même façon) rendant peu efficaces les modèles de gestion les mieux diversifiés.
La violence de ces mouvements et l’irrationalité des cours nous a conduits donc à ne pas désinvestir la part exposée aux marchés (qui est globalement assez limitée dans les portefeuilles de nos clients depuis août dernier).
NB : Cette fraction varie selon le profil d’investisseur de chacun.
Après une nette amélioration en Asie, les regards sont tournés vers l’Europe et les USA où les observateurs s’accordent sur le fait que nous pourrions atteindre le pic de contamination très prochainement, même si, pour l’heure, les données restent peu fiables car le nombre de cas répertoriés dépend du nombre de personnes testées.
Les principales préoccupations portent dorénavant sur les États-Unis, suite aux déclarations du Président Trump qui a opté pour un confinement partiel, et où plane l’incertitude de l’impact réel du COVID-19 sur l’économie si cette stratégie était maintenue.
ACTE 2 – LA RÉACTION DES AUTORITÉS
Toutefois, et en dépit de ces éléments, les marchés d’actions ont dans un second temps rebondi d’environ 15% entre le bas niveau du 16 mars et les 26 mars, à la faveur d’un certain nombre d’informations plus favorables.
Tout d’abord, les stimulus forts ont été mis en place par les différentes autorités monétaires.
En effet, l’ensemble des Banques centrales ont mis à la disposition du système financier des mesures presque sans limite, permettant de faire face aux besoins de financement nécessaires (facilités de crédit massives accordées aux entreprises).
A ce stimulus s’ajoute une relance budgétaire d’une ampleur massive aux Etats-Unis avec plus de 2 000 milliards de dollars, soit près de 5,4% du PIB. En Zone Euro, les dépenses budgétaires annoncées pour endiguer l’effet récessif de la crise représentent environ 2,5% du PIB européen.
Et c’est sans compter les garanties apportées par les Etats qui représentent 24% du PIB en Allemagne, 12% en France et 20% en Italie.
Nous soulignons également que la crise de l’euro, survenue en 2011-2012, aura eu pour conséquence positive la mise à disposition de la BCE (Banque Centrale Européenne) de nouveaux outils dans un contexte où, pour l’instant, les gouvernements allemand, hollandais et autrichiens refusent de s’engager davantage dans l’Union monétaire via l’émission d’eurobonds rebaptisés dans les circonstances actuelles « corona bonds », malgré le volontarisme de nombreux autres pays de la zone euro dont la France.
Les gouvernements et les institutions monétaires ont donc décidé de recourir à une stratégie à double détente, au travers de dispositifs d’une envergure supérieure à ceux mis en place en 2008.
Ces interventions ont eu pour effet de rassurer temporairement les marchés et de fournir les liquidités nécessaires à certains investisseurs qui pouvaient craindre une crise de liquidité les incitant à vendre à tout prix.
ACTE 3 – PERSPECTIVES CONFIRMÉES D’UNE RÉCESSION IMPORTANTE EN 2020
Les portefeuilles clients sont à fin mars modérément impactés compte tenu de nos choix de gestion, mais une nouvelle phase baissière des cours semble se dessiner, anticipant une récession marquée en 2020.
L’ampleur de cette récession reste encore indéterminée mais les économistes ont commencé à intégrer des reculs d’activité de l’ordre de 3% à 6% pour la Zone euro, en attendant les estimations sur les États-Unis.
La question centrale porte désormais sur l’efficacité des mesures mises en œuvre pour permettre un rebond significatif de la croissance et des résultats pour l’année 2021.
Certains se montrent néanmoins plus pessimistes et considèrent que le choc sur l’appareil productif pourrait conduire à un faible rebond d’activité, voire à une dépression.
Nous sommes conscients qu’une crise plus profonde peut se jouer et le prochain mois nous apportera sans doute un début de réponse sur l’évolution de la situation sanitaire ainsi qu’une meilleure visibilité de l’impact économique.
Nous restons toutefois résolument positifs sur la capacité de l’économie mondiale à être résiliente, aidée en cela par les gouvernements et les autorités monétaires même si nous estimons qu’il est prématuré de retourner sur les marchés actions aujourd’hui.
Aussi, lors de cette deuxième phase baissière en cours, nous ne manquerons pas de sélectionner les actifs devenus attractifs et présentant les meilleurs couples opportunités/ risques pour réinvestir de façon séquencée sur les marchés (en respectant les profils investisseurs), et profiter de cette situation.
Ainsi, il est donc important de réfléchir dès à présent avec votre conseiller à la stratégie de chacun pour tirer le meilleur profit de la situation à venir parmi les choix suivants :
- Accepter le moment venu d’exposer progressivement une part de ses actifs non risqués aux marchés actions (en désinvestissant un peu de fonds garanti ou monétaire)
- Réinvestir des liquidités non utiles à 3 ans
- Verser mensuellement sur vos contrats pour bénéficier de prix moyens d’achats favorables
Nous sommes à votre disposition pour échanger avec vous sur ces sujets.