VIE DES MARCHES

Après 6 premiers mois que nous pourrions qualifier de très intenses sur les marchés, le 3ème trimestre 2022 s’est inscrit dans la même lignée.

UN REBOND DES MARCHES EN JUILLET

Le mois de juillet a été marqué par un rebond important des marchés. A cette période, malgré de mauvais indicateurs de sentiment économique, le marché espérait un changement de ton de la Banque centrale américaine (plus accommodant) compte tenu des chiffres macroéconomiques légèrement supérieures aux attentes.

DES NOUVELLES MACROECONOMIQUES CHAHUTEES

Ce mouvement aura été de courte durée et les marchés ont reculé face au regain de tensions géopolitiques (Russie/Ukraine, Taiwan), la sécheresse mondiale (mise à l’arrêt d’usine en Chine, mauvaises récoltes …), la hausse des prix de l’énergie ayant entretenu les tensions inflationnistes, et plus récemment la victoire de l’extrême droite en Italie.

UN CONTEXTE INFLATIONNISTE ET DES DEFIS A VENIR

Outre l’inflation (+ 9.8% sur 1 an glissant), l’Europe est confrontée à différents problèmes : défi croissant des banques centrales pour soutenir les dépenses de soutien à l’économie, faiblesse de l’euro, risque de récession quasiment acquis pour l’Allemagne…). La situation pour les mois à venir semble donc complexe.

L’inflation aux US est quant à elle ressortie à 8.3% sur un an en août, dépassant largement les pronostics.

Les banques centrales continuent donc leur hausse des taux directeurs afin de calmer l’inflation (exception faite du Japon) et cette hausse se poursuivra tant que les taux d’intérêt réels resteront négatifs (taux réel = taux nominal – inflation core).

Les causes de l’inflation, sa structure et son impact dans l’économie sont différents de part et d’autre de l’Atlantique.

Les Etats-Unis voient leur taux réel se rapprocher du positif, ce qui pourrait permettre à la FED d’envisager une accalmie, voire une baisse des taux d’intérêts lors de ses prochaines réunions.

Le cas de l’Europe est différent. Les taux réels restent très négatifs (les taux nominaux ressortent à peine du négatif alors que l’inflation progresse fortement). De plus, l’inflation core, soit l’inflation retraitée des éléments les plus volatils (électricité et alimentation) n’en est plus vraiment une dans la mesure où elle est contaminée par les coûts de l’énergie qui impactent directement l’activité.

CONSEQUENCE SUR LES MARCHES FINANCIERS

Les portefeuilles obligataires ont corrigé au plus bas depuis 40 ans. En parallèle, les craintes de récession, en Europe comme aux États-Unis, conduisent les marchés actions mondiaux à baisser de -20% à -25% depuis le début de l’année.

Indices

Performances depuis 3 mois

Performances 2022

CAC 40

+1.16 %

-16.92 %

Euro Stoxx 50

+0.25 %

-20.19%

S&P 500

-0.90 %

-20.97 %

Dow Jones

-2.51 %

-17.13 %

MSCI World

-3.47%

-22.51%

Nasdaq 100

-0.027%

-29.81%

 

La hausse des taux directeurs des banques centrales conduit une hausse du rendement des obligations (les taux à 10 ans de la dette française qui étaient encore en territoire négatif il y a moins d’un an sont désormais à 2.75%

NOTRE ANALYSE

Nous maintenons pour l’instant nos prévisions de récession modérée en 2023. Le marché analyse les taux directeurs de la FED comme contribuant d’ores et déjà à tempérer activement la croissance. Les révisions à venir des bénéfices seront aussi à surveiller.

A court terme, les mauvaises nouvelles seront des bonnes nouvelles : des mauvais chiffres économiques (emploi en baisse, résultats des entreprises & croissance en berne) indiqueraient que l’action de la FED est efficace et la pousserait à ralentir ses hausse de taux, ce qui in fine se traduirait par une hausse des marchés actions. C’est ce qui explique le mouvement haussier depuis le 3 octobre (+4.35% pour le CAC 40).

Si nous voulons rester optimistes sur les marchés à moyen/long terme, une rotation de la politique monétaire de la FED ainsi qu’une inflation modérée sont nécessaires.

 

NOTRE GESTION

Les portefeuilles sont largement sous pondérés en actions (globalement 2 fois moins que la moyenne des fonds « défensifs » et « équilibrés ») et quasi absents de la classe d’actifs obligataires.

Nous vous avons aussi proposés plusieurs arbitrages de sécurisation soit vers le fonds euro, soit vers des fonds immobiliers, soit vers des produits structurés.

Les portefeuilles résistent donc bien dans la baisse. Attention, ils baissent tout de même mais l’important pour un investisseur de long terme est de résister dans les phases de baisse et de capter le maximum de la hausse dans les phases haussières. Il serait illusoire de penser qu’on peut être à 0% en actifs risqués lorsque le marché baisse et 100% quand le marché monte. Cela peut arriver mais c’est souvent de la chance et le plus souvent cela amène à subir l’effet « portes de saloon », c’est-à-dire couper au pire moment et tarder à se réinvestir dans la hausse.

La hausse des taux n’est pas une mauvaise nouvelle pour les portefeuilles, au contraire. Ils ont peu souffert et ils vont pouvoir redécouvrir une classe d’actifs oubliée depuis longtemps : les obligations comme actif « défensif ». Depuis 10 ans, les obligations de sociétés de qualité (Investment Grade) donnant un taux proche de 0% n’avaient plus d’intérêt. Désormais, on retrouve des rendements proches de 3% sur ce type d’obligations. Dans le même moment, le Fonds Euro converge vers 0%. Le timing est donc opportun. 

QUE FAIRE DORENAVANT ?

Si l’on regarde les marchés baissiers depuis presque un siècle, ils durent en moyenne 1.5 ans (celui-ci a commencé en novembre 2021) et la baisse moyenne est proche de -30%. Nous sommes donc aujourd’hui aux 3/4 d’une baisse moyenne. Couper les positions maintenant serait contreproductif, d’autant plus que les profils sont déjà défensifs. Certes le marché peut aller plus bas que la baisse moyenne mais prendre position sur ces niveaux a du sens sur le moyen / long terme. Encore une fois, il est illusoire de vouloir capter un point bas.

Ainsi, si le marché actions venait à baisser plus (de l’ordre de -5% à -10%, soit un équivalent CAC40 entre 5300 et 5500), nous vous proposerons des arbitrages de dynamisation.

Dans l’attente, nous construisons en ce moment une alternative au fonds euro qui vous permettra, si référencé par votre compagnie d’assurance, de profiter d’un rendement intéressant, avec des mécanismes de protection importants. Il s’agit d’un produit structuré dont la construction abaisse son niveau de risque au même niveau que celui du fonds euro.

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